le mariage-de la princesse Louise de Suede e du prince de Danemark sera celebre le 2 juillet prochain. La vie ä Stockholm a perdu un peu d son agitation febrile, an moins quant au bals. Les plaisirs commencent å trainer d raile. Dans les tiedes appartements, pa ce beau-ciel clair -etavec, la vedrure et le fleurs qui, dans le Nord, parent les plus mo I destes demeures, on se croirait au temps de Janemones. : Mais Uhiver est venu quwon ne PFåttendai plus. å la grande joie du club royal et fashionabl des patineurs, -comme å celle. des directeur: de theåtres et de concerts. LOpera, depuis notre derniere revue dramatique, a donnå le Barbier de Seville, Mariha Linda de Chamoiniz; on annonce la reprise de Don Juan, un nouveau ballet intitule les Elfes, la Chatte Merveilleuse, le libretto de Duamanoir. et Dennery avec une partition nouvelle quwon dit charmante, I Elizir damour, Don Pasquale, sans doute Faust, ete. etc. Vous voyez que IÖpera gagne pourtant bien cette pauvre subvention quon veut luirogner chaque ann6e. 1 est difficile de trouver un ensemble plus remarquable que celui des artistes qui figurent dans le Barbier. Arnoldson-—-Almaviva est un chanteur consommå, un acteur dune rare elegance; Arlberg chante et joue å .nerveille le röle de Figaro, Sandström est an excellent Bäsile; Uddmån—Bartholo, quoique Sugdois, est le bouffe italien par excellence. Quant å Rosine cest un des plus grands triomphes de M:me Sorandi. Mais, å dire-vrai, tous les röles sönt des triomphes pour cette delicieuse cantatrice, doublee dune admirable comedienne. Qui, dans cettejeune fille rieuse, espiegle, malicieuse et ingenue, pourrait -reconnaitre :cette Traviata dont Pagonie, touchante faisait hier verser tant de pleurs, et la Linda dont la scene de folie va je lendemain soulever une salle enthousiaste? Ajoutez å cela une voix charmante et sympathique, qui se pråte aux tlans dramatiques comme aux fioritures les plus folles, un art chev,.— temoin ce merveilleux garnaval de Venisedans la legon de chant du Barbier, — bref les deux: masques dramatigues: Femotion et-le-rire, et vous aurez-oublie -encore; une qualite insaisissable, indeseriptible, la -gråce pvarticuliere de la Frangaise, qui doit surtout frapperså etranger, de måne que la potsie exquise de Ja. femme du Nord est assurement å Paris un des elements du succes de Christina Nilsson. Cests Jå, si nous ne nous trompons, Ja rmeilleme justification de ces emprunts dartistes,,exotiques, et ce qui explique pourquoi, å Paris, vous vous passionnez pour des cantatrices Ssutdoises, italiennes belges, pour des danseuses espagnoles ou russes. Il y a des limites å tout et t6st pourquoi cvidemment IOpera quij ne peut non plus devenir une scene italienne,. Va laisser! partir une artiste comme la signera Cari, magnifique contralto, qui laissera de vifs regrets å Stockholm, et qui a eu de veritables triomphes egalement dans de -Trovatore, dans. Martha. dans Lucrece Borgia et.ces jours-ci dans Linda, sous les traits ingenus de Pierrotto... M:elle Cari ett et6 une admirable Fides. Par la måne raison le -signor Bentami nous: fait ses adieux. Il a unde bellevoix. Un tråsor est cache. dedans dirait Lafontaine; qvil faut toujours ecouter; Travaillez; prenez de,la peinen. Kota. — La Revue de la semalne, redigte en frangais parait ordinairement le mardi.