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En ce moment les Landstings, ou assem. blees provinciales, sont runis dans toute la Sudde, et soccupent activement des questions dintröt local de leur compåtence. On sait quelie importance a, dans notre pays, la loi communale de 1862 qui a organis6 les assemblåes dont il sagit. Cest la vaste et puissante base sur laquelle repose tout Pedifice de notre repråsentation nationale. Quand cette loi fut pråsentåe, Je principal argument quon fit valoir contre elle fut que ces Landstings ne rencontreraient quune profonde indiffrence de la part du public, qui ne tenait que fort peu, assurait-on, å faire Jui-möme ses affaires, et y renoncerait bien vite, å supposer meåme un premier instent dengouement, en pråsence des ennuis et des charges qui en råsulteraient pour lui. Lexp6rience a donnå å ces pråvisions le dåmenti le plus formel. Lempressement å prendre part å cette repråsentation au petit pied, loin davoir diminug, a toujours etå en augmentant chaque annåe, et Ion peut dire avec assurance que desormais ces assembles provinciales sont tout å fait entröes dans nos mcenrs. Tout aussi mauvais prophåtes ont tå les adversaires du projet de repråsentation dans cette objection, qui tait leur grand cheval de bataille contre les dispositious relatives å la premicre chambre: ?Que nous parlez-vous, disaient-ile, de fonetions gratuites qui entrainent une telle perte de temps et exigent de si grands sacrifices! Des la fin de la premidre Didte, vous verrez la moiti des membres donner leur dåmission, et jamais vous narriverez å cette stabilit qui est votre röve; vous aurez des lections quasi-gånerales et non ?de ces lections partielles, de temps å autre? sur lesquelles vous comptez?. Eh bien, å cette heure les Landstings ont precistment å pourvoir aux vacances qui se sont produites :å la premidre chambre, et savez-vous combien on en compte en tout, une dizaine environ, et par suite de demission trois ou quatre. En fait d oracles nos Calchas nont pas de chance. TIls se sont fourvoygs tout aussi completement dans leurs pråvisions sur Pavenir du mouvement des volontaires. Ce quvils prenaient pour une effervescence passagåre passe å letat de noble persevrance Patriotique. Il ny a pos signe de ralentissement ou de lassitude. Cette avnte pour la seconde fois ont eu lieu å Stockholm de grands exercices de tir, auxquels taient convoques Jes diffrents corps de volontaires. Et le nombre des corps qui ont råpondu å Tappel et celui des hommes qui ont pris part aux exercices ont t beaucoup plus considerables que Iannee dernigre. Dimancbe, dans les plaines de Ladugårdsgärdet, gest feite la distribution solennelle des recompenses en pråsence du nouveau ministre de la guerre, le gåneral Abelin, ainsi que dun grand nombre dofficiers supårigurs et de personnages de distinction. Apres un discours du pråsident de la Direction des volontaires, M. Egerström, sur les rsultats tres-satisfaisents du ftir, le genral Abelin a pris la parole et sadressant aux volontaires recompensås il a applaudi en termes chaleureux å leur noble activit; il les a vivement engagås å poursuivre leur täche, å rpandre jusque dans les moindres bamesux le godt de ces måles exercices qui, en se gånralisant, en faisant toute une nation dhabiles tirail!eurg, : peuvent åtre dunpe importance incalculable Pour la defense du pays. Il y a eu plus de cent prix, dont un bon. nombre dune valeur considerable, pour la plupart offerts par de simples particuliers. Le premier prix, decern par le roi, a t. Temport par le volontsire Abrenberg, teneur de livres å Gothembourg. Le soir une collation reunissait au Djurgård et les vainqueurs et les autres volontaires venus des points les plus differents du pays, comme aussi la plupart de eeux de Stockholm. Dans ecette föte simple et cordiale le ministre de la guerre a de nouveau pris la parole, pour rpondre å un toast qui lui etait portå, et a exprime ses vues sur la nåcessite dorganiser nergiquement la dåfense du pays et de mettre sur un bon pied Farmåe ainsi que Iarmement populaire, non pas sur deux lignes. paralleles qui ne doivent jamais se rencon-l. trer, mais en un seul tout, en un ensemble . harmonieux. Laccueil videmment trås-bienveillant que! le nouveau ministre de la guerre a fait aux. vwolontaires est un fait qui mest pas sans une certaine importance, ce semble, pour juger des dispositions dans lesquelles M. Abelin abordera cette cuvre si ardue de Ja rorganisation de Varmee. On lui prete bien des projets dont il ny a pas lieu de parler jusqui plus ample informe. Toutefois impossible de ne pas dire un mot desj: bruits qui ont couru cette semaine quant å: la Garde. Celle-ci se compose de deux r6giments dinfenterie, chacun de deux bataillons, et dun regiment de cavalerie de quatre escadrons. Il serait question de ne garder! uun regiment dinfonterie, le rgiment de Svea ou la premidre garde, et de supprimer le second ainsi que la garde å cheval. Ce rest quun bruit, nous le repåtons, mais auquel des personnes s6rieuses ajoutent foi. Du reste les journaux continuent dobserver la plus grande diseråtion politique, tout eimplement, eroyons-nous, parce qwils nont rien å dire. Cest par les feuilles 6trangeres !: que nous apprenous ia pointe sur Paris que va faire le prince Oscar avec Ja duchesse. Ce sont eux augsi qui nous apprennent la nomination de M. Å. von Loo comme mi-l; nistre resident de Belgique å Stockholm. Annopcons cependant, comme nouvelle di-: plomatique, Varrivee en cette ville du nouveau ministre dItalie le comte Rotti Oppiz-: zoni. Parmi les etrangers de distinction qui se trouvent en ce-moment å Stockholm nons citerons Vauteur de ?Germanische Mythenforschungen? le d:r W. Mannhart. On dit quilsoceupe actuellement dun ouvrage volumineux sur les usages et pratiques agricoles. desl. temps antiques qui se sont maintenus jusquå nos jours dans certaines localites, et quill. importe de recnueillir au plus 18t, les pro-l; grås de la science moderne ne devant pas tarder å faire disparaftre ces venrables vestiges qui pråsenient, parsit-il, dans lest pays les p!us eloignes de frappantes similitudes. a ns oa 4 KE

24 september 1867, sida 3

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