IMais combien durera ce spectacle cruel? ICes sauvages exploits nauront-ils pas de bornes? Et les peuples toujours seront-ils sourds et j mornes A la terrible voix qui sort du song SAbel: Les fils dUdin, saisis dun sommeil paciliqu Sur des luuriers fancs du tems mythologique, Sous Petreinte de fer des Germains, vont-ils done Languir dans Feselavage et le låche abandon? Ne Ia verra-t-on pas cette race endormie Se lever comme un homme et, le bras ini domptå, Au sang du ravisseur lavant son infamie, A cet höte venu sans quon Pait invite Faire ici dun tombeau la generosit? Le beau jour que celui qui, sous la main divine, Verra de Foppresscur des peuples la ruine! Et lui, nagutre encor frappe daveuglement, Comme il sera surpris lorsque le chåtiment Fondra comme VForage, et quand il verra luire En ses terribles mams le toudre expiateur ! Soit!..... Mais iei pourtant je ne dois pas maudire En face de Fautel du Grand Mediateur. Non, non, je dois benir, ej je benis et jaime Ce peuple pu combat pour sa libert meme; Qui peut bien succomber au devoir aujourdbui, Mais na pas rejet ce fardeau loin de lui. Jignore quel destin Vavenir lui prepare, Mais je stis ce que peut, cet heroisme rare, Et que du dåsespoir le sentier douloureux A conduit plus dun peuple au but victorieux. Je sais que, — si petit quwil soit, — la Providence Aide le peuple qui peut lui-meme saider; Que ne ceder jamais rien å la violente, Cest ere sår un jour quon la verra ceder. Que Dieu, peuple Danois, benisse ton courage, Ta libert, ta gloire et tes hautes vertus! Tes derniers descendants porteront tå moignage Des malheurs prouvts, des grunds coups combattus. Les benedietions du ciel sen vont descendre Sur ce bien-aime sol qwainsi tu sus defendre. Oui Dieu vous donnera son pavois le plus sår, Oui Dieu vous gardera de son meilleur Genie, Et vous entourera dune amour infinie Belles fles que baigne un octan dazur! Au commencement de la semaine derniere notre clebre canwatrice m:me Michaelia en outre donu un concert de musique sacree au profit des familles victimes du bombardement de Sonderbourg, un des glorieux exploits de cette boucherie quon appelle la delivrance de ce pauvre Slesvig ! Nous voulons en terminant rep oduire ici un extrait dun remarquable article intitule Nemesis Divina? et publi par 1e Journal d Helsingfors. Cest un temoignage quen Finlande aussi on sait juger comme il le mårite Findigne röle joue par FAllemagne dans toute cetie affaire. Voiei le passage en question: H ny Q rien au monde de plus misårable, de plus confus, de plus inconsequent que tout ce qui se repete de bouche en bouche en Allemagne sur cette question du Sckleswig-Holstem. Ce que Fon defend cest: 1:0 la legitimite en la personne de ce pauvre Augustembourg, le nouveau chevalier de Ia triste figure; 2:0 les droits violes du Schleswig-Holstein; — 3:o la nationalit germanique; — 4:0 la gloire de I Allemagne; 5:0 Ila question des frontigres du dit pays, specialement comme puissance maritime; — 6:0 la renommte miltaire de la Pr 4 7:0 ... mais qui pourrait compter les imaginations fantasques et nebuleuses qui sortiront encore de cette boite de Pandore. Les opinions sont tout aussi divistes sur ce quiil faut faire du Schleswig conquis. Seulement pour mr von Bismark et consorts il est clair quon doit sattribuer la plus grosse part possible de la proie. ?On peut comprendre quun peuple se laisse entrainer par les passions du moment; on peut sexpliquer comment les nations poursuivemt souvent des interets Cgoistes, car Igoisme est un instincet vaturel quiles soutient; et å cet egard les peuples vont dordinaire plus lom que les simples individus, car il nexiste pas de code ni de tribunal reconnvus pour les punir de leurs vols, de leurs violences et de leurs assassinats. Mais ce qui vraiment, å Fhonneur de Ihumanite, est impossible å concevoir, eest que ces peuples, aprås que la fureur du moment est passte, apres quils ont, de propos delibere, verså des torrents de sang, ruin des villes, viol des tombes et incendie des provinces Etrangåres, — et pourquoi? kIuxmemes nen savent rien! — Cest, disonsnous que ces peuples, åprås toutes ces choses, aient encore le ceur doser sen rejouir! 7Seul Je Danemark sait ce quil veut et ce quil fait. Lå est sa force. Ce petit peuple, si heroique dans sa simplicit, cette wause si juste se sont gognt Vestime et linteret de IEurope. Heureux Danemark! Abandonne comme il Vest en apparence, au milieu de ses rudes preuves, illuireste encore un Allit, devant leque les armåes et les canons ne sont que poussitre, et cet Allie ne Iui manquera pas. Nota. — La Revue de la semaine, redigee en frangais paraitra ordinairement tous les mardis. Pour les abonnements au journal FAfteubilad le mieux est dexpedier les demandes au bureau le poste Sugdois d Hambonrg. Les annonces pour VAfionblad sont regues å Paris, chez M. Vicherat pere et Comp., passage Saulnier, N:o 10. ever MUSIE. Vid andra studentkonserten, som gafs i fredags afton och vid den tredje, som egde rum derpå följande lördagsmiddag var Ka