Bevue de Ia semaine. Nod. 2:00 annge. 1864. Stockholm, 26 janvier. La convocation du Storthing norwegien en session extraordinaire, dont nous avons dejå entretenu nos lecteurs, a eu lieu officiellement. Cependant il ne se rånnira pas avant le 14 du mois de Mars. On se demandera sans doute pourquoi ce retard, quand les circonstances sont si pressantes; il est motivå par une disposition des lois fondamentales qui porte que le Storthing ne peut se reunir extraordinairement que six semaines aprås la publication de PFacte de convoca: tion dans les glises de toutes les villes dioccsaines. En effet la plus septentrionale de ces villes par exemple, Tromsoö qui est situte bien pres du 70:2me degre de latitude, ne peut recevoir en hiver une semblable communication quassez tardivement, et -certainement pas en moins de quinze jours. Lultimatum pos au Danemark par la Prusse, ainsi que la perspective dune invasion du Sleswig qui en est la eonstquence ont provoqut ici la manifestation des sympathies les plus vives en faveur du peuple opprime. Jusqwå ce jour ces sympathies ne getaient produites quavec une certaine rserve. Mais pourquoi? — Parce que le gouvernement stait prononc dans toute cette affaire dune meanidre assez claire et assez vidente, et que le public savait bien que ses actions råpondraient å ses paroles. Aujourdhui cependant, en presence de daners ei imminents, Popinion sest fait jour ans toute sa force. Ce qui domine surtout cest la crainte que les Prussiens, profitant des circonstances favorables que leur assure cet hiver rigoureux, ne parviennent å tourner les ouvrages de Dannevirke avant quaucane puissance ne puisse acecourir å Paide des Danois. Cest sous le coup de cette -angoisse eruelle que Vopinion a, pour ainsi dire, fait explosion, sans attendre le coneours du gouvernement, concours dpendant nåcessairement de la grande question des armements. En congquence il a t formå å Stockholm un comit compos des plus hauts personnages, tels que: les pråsidents des cours royales, les delegues des Etats chargs dadministrer la banque nationale et-le bureau de la dette publique, le Procureur genral de justice, des generaux, des amiraux etc. Ce comit a publit un appel au peuple sudois et ouvert une souecription en faveur des fawilles des soldats Danois. De leur edt les dames les plus distinguges de la ville, parmilesquelles nous eiterons m:me la Baronne de Geer, femme du ministre de la justice, m:me la Comtesse de Manderström et m:lle Frådrika Bremer dont le nom est europåten, ont formå un ecomit pour la råunion et Penvoi de tous ces travaux de femmes, qui sont non seule ment dune grande utilite, mais qui rentferment encore comme une pense de tendresse. Dejå ce comilb a fait des envoisimportants et chaque jour lui apporte une abondante moisson. Du reste de semblables reunions se forment dans toute la Suede, et il nest pas besoin de dire avec quellie ardeurles dames saisissent cette occasion de manifester, elles aussi, et dune manidre pratique, leurs sympathies pour nos fröres scandinaves. Nous apprenons en måme temps de divers cO:s que des hommes gåenereux, devancant la eooperation du Gouvernement, s:empressent de se rendre sous les drapeaux danois comme engagås volontaires. La fureur diever des statues å tout pro pos et pour tous les personnages plus ou moins marquants qui peuvent y servir de pråtexte, cette fureur qui regne surtout en Allemagne na pas encore gagne la Suede, et å cet gard on peut dire que nous nous g0ommes meme montrås un peu trop modårås. Sans doute nos places publiques sont ornåes de monuments en Phonneur de nos princi pales illustrations. rois, guerrier., poctes e savants. Ainsi å Stockholm nous avons les statues de Gustave Wasa, de Gustuve Adolphe de Charles Jean, de Birger Jarl, le tondateu de la ville, du grand chimiste Berzelius; lt statue du poöte Tegner slåve å Lund, cell de Gustave Adolphe å Gothembourg mais. choge å peine croyable, la Sudde mwavai pas encore 6rig6 de monuments å deux de ses plus grands heros, ggalement illustres mais å des titres bien opposås, galemen populaireg, galement aime3, Charles XII e Enogelbrekt, — Iun monarqus absolu, Pautre soldat de la libert6, sorti du sein du pouple Tra Annbhla sAnsterintinn nationale vien